Du parking des anges monte cette petite mélodie qui, doucement, vient caresser nos oreilles, cette voix grave qui, tendre ou fougueuse, nous emporte de loin en loin pour nous rappeler qu’en toute circonstance il convient de suivre nos rêves pour ne pas céder à nos fêlures. Et, lorsque les vagues retombent, demeure la silhouette de Marc Lavoine, éternel porteur d’amours tumultueuses, de combats menés avec délicatesse, de cassures plus ou moins conscientes.
Depuis presque quatre décennies, il nous donne rendez-vous à intervalles réguliers – entre films, théâtre et participations télé – pour nous embarquer, sans ceinture de sécurité, dans son road-movie intime, direction cet avant bout du monde, là où les cœurs d’occasion se retrouvent pour vibrer encore un peu, là où l’on brille plus dans la marge que dans la norme. Et si, comme l’annonce fièrement son quatorzième et dernier album en date, il n’aura jamais envie d’être totalement adulte, c’est pour mieux laisser s’exprimer sa part d’enfance et le désir d’absolu qui va avec.
