
Créée au printemps dernier au Théâtre des 13 vents, la nouvelle pièce de
François Tanguy est comme un formidable coup de vent, le vent d’autan.
Une geste théâtrale pleine de surprises, de métamorphoses, de visions
foisonnantes, de matière textuelle, poétique et de musique, un spectacle
plein de mystère et de magie.
Comme dans les dernières pièces du Théâtre du Radeau, le titre indique,
sous forme d’énigme, un mouvement. Il fut parfois musical, parfois corporel
comme dans Soubresaut. Cette fois c’est d’un vent qu’il s’agit, l’autan, venant
de la haute-mer, traversant la haute-montagne, poussant d’un coup brusque
ou caressant ceux qui se promènent, comme les figures du Radeau, sur les
chemins de l’Histoire, jonchés de masques, de perruques, de murmures, de
grimaces, de poèmes, de farces enfantines, de turbulences nocturnes et
d’éclairs symphoniques. Tout l’univers onirique et baroque de François Tanguy
qui assemble textes et musique pour un théâtre où il faut être ensemble, un
théâtre total, essentiel, sauvage et profondément humain.